Dans le cadre du Contrat de Transition Écologique entre l’État et la Communauté Urbaine d’Arras, le Cerema a piloté une étude destinée à qualifier et à quantifier les impacts environnementaux des éoliennes urbainesC’est à cette occasion que notre éolienne installée à Arras a été sélectionnée pour être soumise à des mesures d’impacts acoustiques, environnementaux, vibratoires et électromagnétiques. 

Dans cet article nous allons présenter les résultats concernant les mesures des impacts acoustiques, vibratoires et électromagnétiques. 

Impacts acoustiques

“L’évaluation acoustique de l’éolienne à axe vertical de type Savonius de la société Uneole, a montré que celle-ci ne générait pas de bruit « audible »”.

Méthodologie de l’étude : la caractérisation acoustique décrite dans l’étude délivrée par le Cerema se fonde sur des campagnes de mesures réalisées avec l’éolienne en fonctionnement et à l’arrêt. Ces études ont l’objectif d’évaluer les niveaux sonores et les émergences induites par le fonctionnement de l’éolienne, dans le bâtiment et sur le voisinage.

La compagne de mesure a été réalisée sur la période du 11 septembre 2019 à 11h au 13 septembre. La période étudiée correspond au début de la saison dite venteuse, avec des vitesses moyennes pouvant dépasser 20km/h.

Conclusion de l’étude : aucun impact acoustique sur les occupants et le voisinage n’a été mis en évidence par le projet Urbéol. Le bruit émis par le vent à des vitesses permettant de produire de l’énergie masque le bruit pouvant être émis par l’éolienne, ce qui suppose des bruits induits par l’éolienne, inférieurs de 10 dB(A) par rapport au vent.

Explication des résultats : depuis les débuts d’Unéole, le projet de s’installer au sein des villes est allée de paire avec la volonté de proposer une solution sans nuisances sonores pour les citoyens. Nos ingénieurs ont conçu notre machine en s’inspirant de la forme “Savonius”, une technologie éolienne reconnue comme silencieuse (fonctionne principalement avec la poussée du vent).

impacts vibratoires

“ Les plots bétons lestant l’éolienne peuvent aussi s’avérer être des sources de vibration.”

Méthodologie de l’étude : l’étude a pour objet de quantifier les vibrations perçues lorsque l’éolienne est en fonctionnement.

L’éolienne étudiée est ancrée sur la toiture via des massifs en béton. L’un des capteurs a été positionné sur l’un de ces massifs d’ancrage, deux autres capteurs ont été placés : l’un sur le rebord de fenêtre de la pièce située sous l’éolienne (mesure du risque pour la structure) et l’autre au centre du plancher de cette pièce (mesure de la gêne des occupants). Les mesures se sont déroulées sur 48 heures avec un échantillonnage à 1 kHz, pour la représentativité d’un vent favorable au fonctionnement de l’éolienne.

Les mesures ont été réalisées selon la norme NF E90-020, relative aux vibrations et chocs mécaniques. 

Conclusion de l’étude : l’évaluation vibratoire de l’éolienne a permis de mettre en évidence la possible perception des vibrations (1 à 2 mm/s) dans la pièce située sous l’éolienne. Cette perception reste relative et principalement en cas de vent fort et constant.

Explication des résultats : effectivement, grâce aux résultats du Cerema et suite à une session de test et de mesures, nous avons pu observer que l’une des parties clés de notre ancrage accusait un jeu trop important. Nos équipes ont modifié le système d’ancrage pour pallier à ce soucis technique. 

Il convient néanmoins d’ajouter que nos éoliennes actuelles ne sont plus installées via des plots d’ancrage comme à l’époque du test. Nos éoliennes ne sont plus lestées sur le toit mais fixées à une charpente métallique dans le cadre de notre plateforme d’énergie mixte. Les possibles impacts vibratoires relevés par le Cerema ne sont alors aujourd’hui plus d’actualité.

impacts electromagnétiques

“L’éolienne urbaine(…)est conforme aux recommandations 1999/519/CE relative à la limitation de l’exposition du public aux champs électromagnétiques (de 0 Hz à 300 GHz).”

Méthodologie de l’étude : le CETIM a réalisé une campagne de mesures de champs électromagnétiques rayonnés relatifs aux ondes basses fréquences  (EBF/ELF de 5 Hz à 100 kHz) et aux ondes radioélectriques et hyper fréquences (RF/HF de 100 kHz à 6 GHz). La caractérisation des émissions d’une éolienne a été réalisée. Cette campagne s’est articulée autour de 2 axes :

  • La détermination des points chauds électromagnétiques à un instant précis
  • L’acquisition de l’exposition des riverains sur une semaine 

L’objectif était d’évaluer les risques vis-à-vis des équipements électriques et électroniques environnants et ceux côté vis-à-vis du grand public.

Conclusion de l’étude : les mesures réalisées à proximité de l’éolienne et dans son environnement immédiat affichent des valeurs inférieures aux recommandations européennes, même avec des extrapolations majorantes dans un lieu de vie à proximité des éoliennes. L’éolienne testée est ainsi conforme aux recommandations 1999/519/CE relatives à la limitation de l’exposition du public aux champs électromagnétiques (de 0 Hz à 300 GHz).

Explication des résultats : pour rappel, la mise en marche d’une éolienne nécessite le fonctionnement d’une génératrice. Les génératrices étant constituées d’aimants, nous nous devions de vérifier les émissions électromagnétiques de notre machine. Mais l’étude du CETIM confirme qu’il n’y a pas de soucis.