Revenons ensemble sur les différents éléments qui font de l’éolienne V2 une meilleure machine que sa précédente version.
Il suffit d’un simple coup d’œil pour constater sans difficulté qu’une modification radicale s’est opérée entre les deux prototypes d’éoliennes développées par Unéole. Mais si ce changement physique est évident, ce qui l’est moins ce sont les nombreuses améliorations techniques qui en sont à l’origine.
Après plusieurs mois de mise en situation de l’éolienne V1, les tests et observations de nos ingénieurs ont permis d’aboutir à la naissance d’une version améliorée de ce premier prototype : l’éolienne V2.
Revenons ici sur les optimisations opérées :
SA PRODUCTIVITÉ
Les premières simulations faites nous permettent d’établir une amélioration nette de la productivité théorique de notre éolienne. Le coefficient de puissance est ce qui nous permet de déterminer cette évolution. Valeur propre à chaque éolienne, ce coefficient traduit la proportion de l’énergie du vent qui est transformée en énergie électrique par l’éolienne.
Avec la V1, nous transformions 11% de l’énergie du vent tandis que la V2 nous permettrait d’en transformer 20%. Nous sommes actuellement en train d’équiper notre éolienne de capteurs pour collecter ces données et confirmer les chiffres.
SA SOLIDITÉ
Le rotor* de l’éolienne V1 a été complètement repensé suite aux différents dommages subis lors de grosses tempêtes de l’année 2016.
Pour accroître sa solidité, l’éolienne V2 est composée d’un « squelette » en inox venant structurer et renforcer les pales. Aujourd’hui, les résultats de ce changement sont concluants : l’éolienne V2 n’a subi aucune dégradation lors de tempêtes d’intensité similaire.
* On appelle « rotor » la partie en rotation d’une éolienne, c’est à dire ses pales.
SA CAPACITÉ D’INDUSTRIALISATION
Dans son ensemble, nous pouvons dire que l’éolienne V2 a été fortement simplifiée par rapport à son aînée. Ceci a permis d’augmenter la cadence de production de façon très significative.
La fabrication et l’assemblage des pales en composite de la V1 nécessitaient beaucoup d’effort, de temps et une intervention humaine trop importante.
Aujourd’hui, le changement de structure et le passage à l’aluminium font leur preuve. Sans même être passé au stade de l’industrialisation, il nous est possible de produire deux éoliennes V2 par semaine tandis que la V1 nous permettait d’en construire seulement deux par mois. Une fois industrialisé, nous pourrons continuer à accroître cette cadence. L’industrialisation nous permettra également une réduction des coûts.
LE COÛT CARBONE
Il est important de revenir sur l’une de nos principales préoccupations : le bilan carbone de notre éolienne. Nous vous en parlions dans notre précédent article : “exit” la résine vinylester du composite en fibre de lin servant à la fabrication des pales.
Cette résine avait un coût carbone très élevé. En passant à l’aluminium, notre éolienne devient un produit 100% recyclable. Une fois en phase d’industrialisation nous pourrons utiliser de l’aluminium recyclé ce qui aura un énorme impact positif sur l’empreinte carbone de notre éolienne. Voici en quelques mots les grandes améliorations qui caractérisent le passage de l’éolienne V1 à l’éolienne V2.
Quatre éoliennes V2 sont actuellement en activité et chaque jour, les observations et les tests réalisés sur ce second prototype nous permettent de faire évoluer le projet et de penser aux futures évolutions. Les premiers tests pour une version améliorée de la V2 vont d’ailleurs bientôt commencer et nous avons hâte ! Enfin, nous ne pouvons pas terminer cet article sans mentionner ce qui n’a pas changé et qui changera jamais : l’éolienne V2 et les suivantes resteront avant tout des éoliennes silencieuses et adaptées aux vents perturbés qui se trouvent en ville !